Photographier : la boxe française

La boxe française

La boxe française, ou savate, est un sport de combat dont l’origine remonte au XIXème siècle. Franck BESSIERE a suivi le gala “Honneur aux féminines” de Marseille le 22 février 2014, et nous montre comment mettre en valeur l’intensité de ces rencontres au plus haut niveau.

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Le contexte

La boxe française se déroule en salle, sur un ring carré d’environ 5 à 6 m de coté appelé enceinte. Les coups sont portés avec les mains et les pieds, les règles en sont bien entendu codifiées. Les rencontres se déroulent sous forme de combats ou d’assauts. Dans ce dernier cas, objet du gala photographié, les coups ne sont pas portés et seule compte la technique. Les assauts sont brefs : 3 reprises de 2 mn.

La lumière est faible, l’usage du flash interdit. Le terrain de jeu ne permet pas beaucoup de mouvements, le photographe se trouve obligatoirement en contre bas de l’enceinte. Le décor est souvent peu attrayant. Réussir son reportage photographique nécessite alors une excellente technicité.

Le matériel

Pour travailler dans ces conditions difficiles, Franck Bessière s’est muni d’un boitier plein format performant, le Canon 5D Mark II, et travaille avec 2 focales fixes à grande ouverture : un 50 mm f/1.4 et un 35 mm f/1.4. En effet, bien que plus confortable à l’utilisation, les zooms de type 24-70 mm f/2.8 manqueraient de luminosité.

Le reportage

Le choix du noir et blanc s’est imposé, notamment à cause de l’environnement aux éclairages multiples (jaunes, blanc, tungstène). Un autre avantage de cette option : harmoniser l’ensemble du reportage. Le traitement des photos, avec des noirs denses, est en total accord avec l’ambiance inhérente à un sport de combat.

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Quelques photos des coulisses permettent de planter le décor, et de profiter de l’échauffement pour partager les premières émotions. De retour dans la salle, recherche des réglages les mieux adaptés : le shooting sera réalisé entièrement en manuel, pour laisser le photographe se concentrer sur ses cadrages. IL faut alors trouver un compromis entre une montée en isos pas trop importante et une vitesse assez élevée pour figer les mouvements. Franck optera généralement pour 2.500 isos, 1/320 s et f/2.2.

Les émotions sont au rendez-vous de ses photos : volonté, hargne, épuisement, tristesse ou joie se succèdent dans ses cadrages soignés, où les cordes jouent un rôle majeur.

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Photos ©Franck Bessiere 2014

Pour en savoir plus : Franck BESSIERESon site / Son blog

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3 réflexions sur « Photographier : la boxe française »

  1. De beaux NB et oui…des conditions de travail pas faciles à appréhender..le choix des focales fixes présente un intérêt évident si l’on a la possibilité d’être au plus près. Si Franck avait été plus loin, je serais curieux de savoir quel cailloux il aurait pris. Franck à t’il post traitée ses images pour les avoir sans bruit à cette valeur ISO ? si non, et bien c’est un joli résultat pour ce boitier. Mon D700 n’est pas aussi performant à ces valeurs en tous cas. Bravo pour ce reportage et pour le partage ! merci ..:)

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